LES PIGEONS VOYAGEURS
Durant la première guerre mondiale, plus de 30’000 pigeons voyageurs ont été utilisés par les armées françaises pour communiquer sur le front. Ils sont d'une fiabilité totale sur les courtes distances qu'ils doivent parcourir et ils accomplissent leurs missions malgré les bombardements, la fumée, les projectiles, la brume et la poussière, alors que les liaisons téléphoniques sont constamment interrompues. Des actes d'héroïsme sont enregistrés et récompensés comme tels et justifient leur devise :
Franchir ou mourir
(source Wikipédia)
Une autre activité a été confiée aux pigeons, celle de prendre des photos des dispositifs ennemis grâce à des appareils légers à déclenchement automatique fixés sur leur poitrine. Certains ont rapporté des clichés magnifiques et du plus grand intérêt opérationnel.
Un pigeon équipé d’un appareil photo (photo source delcampe.fr)
Colombier militaire, le départ des pigeons le 12 juillet 1917 (photo source Le Sénat)
Cette carte postale a été vendue 1 franc au profit d’œuvres colombophiles et contient au dos le message du commandant Raynal transmis le 4 juin 1916 à 11h30 depuis le fort de Vaux situé près de Verdun.
Le dernier pigeon du fort, matricule 787-
Le pigeon prend son envol en direction de Verdun pour rejoindre le pigeonnier militaire. Il meurt en ayant accompli sa mission. Il recevra une bague d'honneur avec cette citation :
« Malgré des difficultés énormes résultant d'une intense fumée et d'émission de gaz, a accompli la mission dont l'avait chargé le commandant Raynal. Unique moyen de communication de l'héroïque défenseur du fort de Vaux, a transmis les derniers renseignements qui aient été reçus de cet officier. Fortement intoxiqué est arrivé mourant au colombier. »
Collection privée
Carte postale source delcampe.net
Du 2 au 7 juin 1916, grâce à l’héroïsme du commandant Raynal, le fort résiste à la 50ème division allemande mais après de très durs combats, les défenseurs doivent finalement se rendre.
LES CHEVAUX
Près de 8 millions de chevaux participeront au conflit car ils présentent l’avantage d’être utilisables sur les terrains accidentés ou boueux. Ils servent au transport de matériel, de la nourriture et à tracter les ambulances (source Wikipédia). Dès la mobilisation des hommes, la réquisition des chevaux intervient auprès de la population civile, l’armée en 1914 étant très peu motorisée. Cette situation va inévitablement entraîner de graves difficultés aux agriculteurs, les chevaux participant activement aux travaux dans les fermes.
Photo source Archives Départementales de la Haute-
Delcampe.fr
Delcampe.fr
Alors que la cavalerie est considérée au début de la guerre comme l’élément offensif des forces armées, elle se révèle vulnérable face à la modernisation de l’artillerie et des armes lourdes telles que la mitrailleuse.
Les conditions de vie pour les chevaux sont difficiles sur le front et ils subissent les attaques chimiques. Plus d’un million d’entre eux trouveront la mort durant le conflit. Plusieurs mémoriaux ont été érigés à la mémoire des chevaux tombés pendant la Première Guerre mondiale.
Plaque commémorative installée en 1923 au château de Saumure
LES CHIENS
Plus de 15'000 chiens de races différentes ont été mobilisés aux armées dont notamment des chiens de bergers, dogues, bouviers, terriers et chiens de montagne. Plus de 4'000 sont morts au champ d’honneur.
C’est dans le courant du mois de décembre 1914 qu’une douzaine de chiens fut affectée au 12ème bataillon de chasseurs. Un chenil militaire fut ensuite créé à l’armée des Vosges et d’Alsace et en novembre 1915 un chenil central à Toul. Le 25 décembre 1915, le ministre de la Guerre rattachait le service des chiens de guerre à la direction de l’infanterie (source www.pages14-
Les chiens de liaison
Il sont dressés pour transmettre des messages.
Les chiens d’attelage
Ce sont les robustes chiens de montagne qui servirent en attelage pour le transport des vivres et des munitions. Un attelage de chiens pouvait tracter une voiturette chargée parfois de plus de 100 kg de vivres et de munitions.
Les chiens sanitaires
La Société Nationale du Chien Sanitaire a dressé des chiens à la recherche de blessés et les a offerts au Ministère de la Guerre.
Les chiens sentinelles
Ils étaient utilisés notamment pour débusquer les ennemis et permettaient aux patrouilles de déjouer les embuscades.
Les chiens ratiers
Dans les tranchées, la chasse aux rats devenait impérative pour des raisons sanitaires.
LES ANES
Durant la bataille de Verdun, des ânes ont ravitaillé les soldats. Grâce à leurs petites tailles, ils parvenaient à se déplacer dans les tranchées en transportant des munitions et de la nourriture.
Extrait de presse (source archives.valdoises.fr)
Contrairement aux chevaux qui étaient recensés et affectés à des compagnies, les ânes sont absents de toute statistique. Toutefois, on peut estimer que près de 274'000 ânes ont été utilisés entre 1916 et 1918. D’ailleurs à Neuville-
Transport d’un blessé en 1917 (photo source Delcampe.net)
LES MULETS
Pansage des mulets dans le secteur de Verdun 1915-
Les mulets étaient utilisés pour le transport de lourdes charges telles que les mitrailleuses et les obus mais également des munitions et du courrier notamment dans les montagnes. Les mulets provenaient surtout d’Italie du sud et parcouraient de longs trajets dans n’importe quelles conditions météorologiques (source Wikipédia).
Le mulet est le fidèle et vaillant compagnon des mitrailleurs de l'infanterie. Grâce à son pied sûr et à sa robustesse, il peut porter une charge de 170 kg, à condition qu'elle soit bien équilibrée.
Convoi de mulets en Alsace en 1917 (photo source Internet)
(photo source Internet)
Convoi de muletiers en Alsace (photo source delcampe.net)
Mulet porteur d’une mitrailleuse (photo source delcampe.net)
Photos source delcampe.fr
Les Allemands échouent cependant à prendre Verdun et à l’automne, ils abandonnent le fort de Vaux qui est réoccupé sans combat par les troupes françaises dans la nuit du 2 au 3 novembre 1916.
Ce fort devient alors l’un des symboles des combats de poilus de la première guerre mondiale animés par le sens du devoir jusqu’à l’ultime sacrifice (source Wikipédia).